Implants mammaires chez les patients transgenres

La dysphorie de genre est une insatisfaction à l’égard de son propre corps en raison d’une divergence entre son identité de genre et le sexe qui lui a été assigné à la naissance. Le traitement de ce trouble est multimodal et multidisciplinaire, y compris le traitement hormonal et la chirurgie de réaffirmation du sexe. La chirurgie permet souvent d’obtenir des résultats physiques et émotionnels optimaux chez ces patients.

Il existe des différences marquées entre le thorax de la femelle et celui du mâle, allant de la quantité de glande (plus grande chez la femelle), à la taille de la base (plus grande chez le mâle), à la largeur du pôle inférieur et à la taille du complexe aréole-mamelon (plus petit et plus ovoïde chez le mâle).

Les chirurgies des seins et de la poitrine sont les plus fréquentes chez les patients transgenres, qu’il s’agisse d’augmentation mammaire ou de mastectomie, car il s’agit d’une partie du corps très visible qui conditionne leur présence dans le monde et le sexe dans lequel ils se présentent dans leur vie. Dans de nombreux cas, les patients transgenres ne subissent qu’une chirurgie mammaire et non une chirurgie génitale, car il s’agit d’interventions chirurgicales beaucoup plus agressives et comportant des risques plus élevés.

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Concernant la technique chirurgicale de l’augmentation prothétique chez les patients transgenres :

  • Le plan dans lequel l’implant est placé est le plan dual (sous le muscle, les insertions sternales sont sectionnées).
  • La cicatrice est placée dans le pli inframammaire (bien qu’elle doive être placée sous le pli sous-mammaire initial de cette patiente).
  • Libérer le sillon initial du sein pour éviter les irrégularités et obtenir un sein rond.
  • En général, le complexe mamelon-aréole du sein masculin est situé plus latéralement que celui du sein féminin. Il faut en tenir compte lors de la réalisation de la poche prothétique et de la mise en place de la prothèse, afin que l’aréole soit centrée.
  • Les prothèses choisies varient en fonction du cas et des préférences du patient : des prothèses rondes et à couverture lisse, aux prothèses anatomiques et rugueuses…

La période postopératoire habituelle après une augmentation mammaire chez les patientes transgenres consiste en un repos relatif pendant 2 semaines, l’ablation des points de suture après 10 à 12 jours et le port d’un soutien-gorge de sport pendant 6 semaines. Il est conseillé de dormir sur le dos pendant ces 6 semaines.

En revanche, dans certains cas, une intervention chirurgicale en deux temps peut être nécessaire :

  • Inclusion d’expanseurs mammaires pour dilater très peu de peau extensible ou pour obtenir des augmentations de volume très importantes. L’extenseur est posé dans un premier temps, puis remplacé par la prothèse définitive.
  • Lipogreffe ou lipofilling – Parfois, en complément d’une augmentation prothétique, le sein est également rempli de la propre graisse de la patiente.

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